Définition de Futures : un contrat à terme ou Future constitue un engagement d’acheter ou de vendre une certaine quantité de supports à une date d’échéance future et à un prix spécifié au moment où le contrat est passé.
Les Futures représentent presque la moitié du volume global échangé sur les marchés financiers.
L’échange de Futures a commencé avec les Compagnies des Indes orientales, puis s’est développé sur les Commodities, puis les produits financiers et enfin les indices boursiers.
Les Futures permettent de se prémunir contre un risque de fluctuation du sous-jacent, de spéculer en profitant d’un effet de levier, et de prendre rapidement position sur les marchés à moindre coût.
On retrouve sur le marché des Futures :
– les Hedgers (les personnes qui veulent se couvrir, comme des exploitants agricoles, des producteurs de pétrole, des gérants de portefeuille, etc.
– les spéculateurs
– les arbitragistes (qui veulent gagner de l’argent sans prendre de risque)
– les particuliers
Comment fonctionne le marché des Futures
Ce n’est pas un marché de gré à gré, mais un marché organisé :
– les contrats sont conclus avec une chambre de compensation avec contrepartie centrale, comme Nyse, Euronext, Simex, etc.
– Les contrats sont standardisés, et indiquent la qualité de l’actif, le sous-jacent, le détail des livraisons, les devises, échéances, etc.
C’est un marché liquide qui permet d’éviter le risque de contrepartie, mais moins flexible que les comptes-titres.
Le rôle de la chambre de compensation :
– organise les marchés
– désigne les adhérents
– Assure le fonctionnement technique
– Fixe le montant des appels de marges
– garantit la bonne fin des opérations grâce aux dépôts de garantie et aux appels de marge
-> le dépôt de garantie correspond à la variation « intraday » maximale, il est demandé à la signature du contrat, et sera restitué à la clôture du contrat.
Un des principes les plus importants de la négociation en Futures est la marge. Quelle que soit la valeur sous-jacente, une marge est toujours requise pour négocier en Futures. La marge initiale, également appelée « initial margin », est en quelque sorte une caution que l’acheteur ou le vendeur doit avoir sur son compte pour négocier un Future. Si le montant disponible sur le compte est inférieur à la marge initiale requise, alors l’acheteur ou le vendeur ne pourra pas négocier ce Future.
La marge de maintenance est nécessaire pour garder une position. En d’autres termes, celle-ci correspond à la somme minimale qui doit figurer sur le compte pour pouvoir détenir un Future. Cette exigence s’applique tant aux positions longues qu’aux positions courtes. La marge de maintenance est inférieure à la marge initiale.
Lorsque le solde du compte passe en dessous de la marge de maintenance, alors le courtier procède à un appel de marge. Dans ce cas, l’investisseur a la possibilité de verser des fonds supplémentaires pour repasser au-dessus du montant de la marge de maintenance. Néanmoins, si les fonds n’arrivent pas à temps sur le compte, le courtier peut clôturer la position.
–> les risques sont donc limités grâce à ce système d’appel de marge et de dépôt de garantie
Détenir un Future, c’est détenir une valeur mobilière, mais avec des flux quotidiens les jours ouvrés.
Les Futures dans la pratique
Le sous-jacent d’un Future est la valeur sur laquelle porte la promesse d’achat ou de vente qui constitue le Future. C’est donc la valeur à laquelle le rendement d’un Future est lié. Les actifs spécifiques peuvent être très divers et porter sur les indices, les matières premières, les devises ou encore les taux.
Les principaux sous-jacents sont :
– financiers : indices actions, (CAC, Dax, etc.), des produits de taux comme Bund ou Euribor, devises, dividendes, etc.
– non-financiers : les Commodities (céréales, matières premières, etc.)
L’échéance est la date de fin de validité du contrat. Pour les contrats à terme, les dates d’échéance sont standardisées (le 3ème vendredi du mois d’échéance). L’investisseur choisit l’échéance sur laquelle il veut négocier. La plus négociée est généralement celle du mois en cours. Par exemple, concernant le contrat à terme sur l’indice CAC 40, les négociations sont simultanément ouvertes sur 14 échéances glissantes mensuelles, trimestrielles et semestrielles.
La valeur d’un contrat est la valeur nominale sur laquelle porte l’engagement. Pour chaque contrat Future est affectée une valeur sur l’unité de négociation du sous-jacent. La valeur d’un contrat s’obtient donc en multipliant le niveau actuel du contrat (en unité) par la valeur d’une unité (en euro, en dollar, etc).
Valeur des contrats = nombre de contrats x valeur d’une unité du sous-jacent x cours du contrat à terme.
Exemple : pour le contrat à terme sur l’indice CAC 40 à chaque point d’indice est affectée la valeur de 10 euros. Si l’indice CAC40 atteint à terme 3500 points sur l’échéance septembre 2013, la valeur nominale sur laquelle porte un contrat à terme s’élève à : 3500 x 10€ = 35 000 €.
Le cours de compensation d’un contrat à terme est établi après chaque séance boursière. Il est calculé à une heure fixe en fin de séance sur la base des derniers cours cotés avant cette heure. Il sert à la détermination des appels de marge et à la valorisation des contrats en position.
Par exemple le cours de compensation sur le Future CAC 40 est établi à 18h15 sur la moyenne des deux dernières minutes de cotation du contrat.
La liquidation des contrats à terme arrivés à échéance a lieu le 3ème vendredi de chaque mois. Dans la très grande majorité des cas, elle s’effectue sous forme de règlement en espèces de la différence entre le cours de compensation de la veille et le cours de liquidation. Il n’y a en général pas de livraison de titres à l’échéance. Mais selon le type de contrat, pour éviter la livraison des titres, l’investisseur doit veiller à clôturer sa position et à revendre le contrat avant la liquidation.
Le dépôt de garantie est le montant exigé préalablement à toute négociation. Il est bloqué sur le compte de l’investisseur. L’intermédiaire doit lui-même verser un dépôt de garantie auprès de la chambre de compensation et se doit de demander à l’investisseur au minimum le même montant de dépôt. Ce montant est révisable à tout moment par la chambre de compensation en fonction des évolutions de marché. Ce montant est également susceptible d’être majoré par l’intermédiaire financier et celui-ci est en général de 5% à 10% de la valeur du contrat.
L’appel de marge : chaque jour après la clôture du marché, les positions des investisseurs sont fictivement liquidées sur la base du cours de compensation. Pour chaque échéance la chambre de compensation calcule les pertes ou les gains potentiellement réalisés dans la journée sous forme d’un appel de marge qui correspond :
– le jour où la position est ouverte, à la différence entre le cours de compensation du jour et le cours auquel a eu lieu la transaction
– les jours suivants, à la différence entre le cours de compensation du jour et le cours de compensation de la veille
– le jour où la position est clôturée, à la différence entre le cours auquel a eu lieu la transaction et le cours de compensation de la veille.
La position ouverte d’un investisseur représente à une date donnée le nombre total de contrats qu’il devrait négocier sur le marché pour clôturer sa position.
Les appels de marge sont quotidiennement débités ou crédités par l’intermédiaire afin de couvrir la dépréciation ou de lui faire bénéficier de l’appréciation des contrats qu’il a en position.
Si le compte n’est pas suffisamment approvisionné pour faire face à l’appel de marge, l’intermédiaire doit utiliser le dépôt de garantie pour régler l’appel de marge et / ou solder tout ou partie de la position de l’investisseur.
L’effet de levier : les Futures disposent d’un effet de levier important au vu du dépôt de garantie. Celui-ci représente en général entre 5% et 10% de la valeur nominale du contrat. Il est possible de prendre position sur un montant nominal donné tout en ne mobilisant qu’une partie minime de ce montant nominal. Cet effet de levier a pour conséquence de multiplier les gains ou les pertes de l’investisseur.
Exemple :
Des risques sont associés à toutes les formes d’investissements. Il est conseillé de bien s’informer et de connaître le fonctionnement des Futures avant d’investir en Bourse. Généralement, un investissement à fort potentiel de rendement comporte des risques plus importants. Certains investissements peuvent entrainer une perte totale des capitaux investis, ou même, pour les investissements les plus spéculatifs, une perte supérieure aux capitaux investis.
Il faudra bien comprendre les mécanismes sous-jacents et les risques encourus. En particulier, il est important d’avoir à l’esprit les risques suivants :
– l’effet de levier : l’investisseur sur les Futures bénéficie de l’effet de levier. Cela permet de démultiplier les gains, mais également de démultiplier les pertes.
– la volatilité : la volatilité reflète l’amplitude des mouvements du sous-jacent. Elle a une forte influence sur l’appel de marge. Plus la volatilité est importante, plus l’appel de marge varie.
– le risque de perte en capital : l’investissement sur les Futures ne comporte aucune garantie et il est possible de perdre la totalité de son capital ou une somme supérieure à celui-ci.
Une position sur les futures peut être à la vente comme à l’achat ; ceci permet de pourvoir jouer à la fois la hausse ou la baisse du sous-jacent.
– Si je suis acheteur d’un futur, j’espère que le prix de vente sera plus haut que le prix d’achat
– Si je suis vendeur d’un futur, j’espère que le prix de vente sera plus bas que le prix d’achat
Ici, la valeur d’1 point est de 10€. Le contrat est donc égal à 10*Prix (ici 5504.5) = 55 045 euros
Si vous achetez 10 contrats future CAC décembre 2020, c’est comme si vous aviez acheté pour 10*55 045 euro = 550 450 euros d’actions du CAC-40
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